Parasitologie
La parasitologie est l’étude des parasites, de leurs hôtes et de leurs interactions mutuelles. En tant que discipline biologique, les enjeux de la parasitologie ne sont pas tant déterminés par l’organisme ou l’environnement en question, mais par les modes de vie et les interactions durables entre parasites et leurs hôtes (si elles n’étaient pas durable, l’hôte ou le parasite disparaitrait). Elle est donc à la croisée d’autres disciplines telles que la biologie cellulaire, la bio-informatique, la biologie moléculaire, l’immunologie, la génétique et l’écologie, l’écoépidémiologie.
Le parasitisme est le plus commun des modes de vie sur cette planète, impliquant des représentants des principaux taxons, depuis les plus simples organismes unicellulaires à des vertébrés complexes. Chaque espèce est potentiellement victime de plusieurs parasites et de nombreux parasites peuvent eux-mêmes être parasités. En conséquence, le nombre d’espèces parasites excède grandement le nombre d’espèces « autonomes ».
Il faut, pour comprendre le fait parasitaire, remonter le cours de l’évolution. on suppose que dans un premier temps, les milieux minéraux naturels étaient aptes à une vie évoluant vers les végétaux et animaux. La multiplication des espèces engendrant rapidement une compétition pour l’espace et les ressources vitales, dont les solutions étaient l’adaptation continue et la coévolution. Les milieux naturels, même les plus particuliers et les plus inattendus semblent avoir été assez rapidement colonisés par la vie. Or cette apparition et cette multiplication des espèces a elle-même engendré un monde nouveau et vaste de milieux particulièrement riches : les milieux biologiques vivants (extérieur ou intérieur des individus).
Il n’est donc pas surprenant que parmi la quasi-totalité des groupes zoologiques et botaniques, un grand nombre d’espèces se spécialisent secondairement pour vivre aux dépens de ces nouveaux milieux vivants (certaines relations parasitaires pouvant d’ailleurs évoluer vers le mutualisme ou la symbiose).
C’est donc une évolution secondaire, en fait presque un « progrès », qui a créé à côté de la masse des prédateurs qui tuent obligatoirement leur proie pour s’en nourrir, le monde des parasites, vivant souvent sans les détruire aux dépens d’autres êtres vivants.